Lire la suite de l'article
sur Slate Afrique
-
2 milliards
de personnes à risque, soit 40% de la population mondiale, répartie
dans une centaine de pays, tous en zones intertropicales.
-
Estimation
annuelle de 250 à 400 millions de cas de paludisme et 1 à 2,5 millions
de décès par an.
-
L'Afrique
sud-saharienne (région afro tropicale) est la zone la plus touchée avec
85% du nombre total des cas de paludisme.
-
Sur plus de
400 espèces d'anophèles identifiées, moins de 50 sont des vecteurs du
paludisme.
Plus
de 2 millions de voyageurs au moins sont exposés au risque tous les
ans, ce chiffre étant en constante augmentation. et environ 4 000 cas
de paludisme d'importation à Plasmodium falciparum sont dénombrés
chaque année en France métropolitaine et nécessitent . un diagnostic
précoce et rapide car le paludisme est une urgence médicale
Plus
de 90 % des paludismes d'importation sont des formes simples.
Toute fièvre au retour d'un séjour en zone d'endémie doit faire évoquer
le diagnostic, en sachant que les formes trompeuses sont fréquentes,
notamment chez l'enfant : inconstance de la fièvre, troubles digestifs,
urgence pseudochirurgicale abdominale, syndrome grippal.
Le diagnostic biologique du paludisme est une urgence Les résultats
doivent être rendus dans un délai maximum de deux heures en prenant
contact avec le clinicien.
Le
prétendu "paludisme d'aéroport" est devenu un problème majeur ces
dernières années. Un débitant de boissons travaillant dans un bar
proche de l'aéroport d'Heathrow, à Londres, est tombé malade du
paludisme à P. falciparum alors qu'il n'avait
jamais quitté le pays. Une dame conduisant sa voiture près du même
aéroport a contracté la maladie sans avoir été à l'étranger. Quatre
travailleurs déchargeant un avion cargo à l'aéroport d'Amsterdam ont
eux aussi été infectés par la malaria. On peut en déduire que des
anophèles infectés ont fait le trajet depuis l'Afrique en avion pour
être libérés à destination
Avec mes remerciements
@ Finot
Le
Paludisme est une maladie fébrile due à un parasite du genre Plasmodium
qui se transmet à l'homme par la piqûre d'un moustique femelle appelé "
anophèle ".
C'est une maladie très
ancienne et on pense que l'homme préhistorique a dû en souffrir. La
maladie est probablement originaire d'Afrique et a suivi les migrations
humaines vers les côtes de la Méditerranée, jusqu'en Inde et en
Asie du Sud-Est. Dans le passé, le paludisme était fréquent dans les
marais Pontins, autour de Rome et son nom a été tiré de l'italien (mal-aria
ou "mauvais air"). Il était aussi
connu sous le nom de
fièvre romaine.
Le paludisme grave conduit rapidement à la mort.
De nos jours,
environ 500 millions de personnes en
Afrique, en Inde, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud sont exposés
au paludisme endémique auquel sont attribués deux millions et demi de
décès par an, dont un million d'enfants.
En pratique on étiquette comme Paludisme grave l'association d'une
goutte épaisse positive à un des signes de gravité suivantes:
Somnolence, confusion ou incapacité de marcher,
Coma,
Convulsion,
Anémie sévère (muqueuse très pâle),
Ictère (yeux jaunes),
Difficulté respiratoire,
Etat de choc,
Urine foncée (coca cola),
Insuffisance rénale (urine rare),
Hémorragie spontanée,
Hypo glycémie,
Acidose.
Quant au paludisme simple, il ne
comporte pas de signes de gravité. Il se traduit par une fièvre,
parfois des frissons, des maux de tête, une inappétence, des nausées ou
vomissements, des courbatures, des urines un peu foncées. Il précède
souvent le paludisme grave.
RECAPITULATIF : Le paludisme
est une affection due à la présence dans le sang d'un parasite
unicellulaire (un protozoaire) du genre Plasmodium à cycle
diphasique : cycle à deux hôtes indispensables, l'homme et l'anophèle,
son vecteur biologique. Le paludisme humain n'a pas d'hôte réservoir.
Sur plus d'une centaine d'espèces de Plasmodium parasitant des
mammifères, des rongeurs, des oiseaux ou même des batraciens, seul
quatre sont spécifiques de l'homme et peuvent déclencher la maladie
sous des formes plus ou moins grave. Ce sont :
-
Plasmodium falciparum à l'origine de la
fièvre tierce maligne (espèce prédominante et responsable de 90% de la
mortalité due au paludisme) ;
-
Plasmodium vivax à l'origine de la
fièvre tierce bénigne avec des rechutes à long terme ;
-
Plasmodium ovale à l'origine de la
fièvre tierce bénigne avec des rechutes à long terme ;
-
Plasmodium malariae à l'origine des
fièvres quarte.
Le diagnostic repose sur la mise en
évidence du parasite dans le sang par un examen qui peut être réalisé
par tout laboratoire.
Le prélèvement doit être fait immédiatement, sans attendre un frisson
ou un pic thermique.
Le frottis sanguin est la technique la plus utilisée en laboratoire
polyvalent ; c'est une technique rapide qui permet une bonne
identification de l'espèce et le calcul de la parasitémie. Il peut être
mis en défaut dans les formes pauci parasitaires.
La goutte épaisse, plus sensible, est l'examen de référence mais sa
lecture est plus délicate.
La prise en
charge d'un paludisme grave chez l'adulte et chez l'enfant est une
urgence.
Tout paludisme grave doit être
hospitalisé en réanimation.
|