Bonjour, je m'appelle Nathalie, j'ai 35 ans, et
je souhaitais témoigner de mon expérience sur le Paludisme, ayant été
victime de cette terrible maladie en 1999 et 2000. On est loin d'en
imaginer la
réalité. En fait, on vit dans une inconscience totale lors de nos
divers voyages ! Concernant ces "moustiques", on est très loin de
pouvoir s'imaginer que l'on puisse en arriver là où moi j'en suis
arrivée !
C'est pourquoi, je voulais
simplement vous relater mon expérience, afin de vous dire: attention,
soyez prudent et vigilant !
Je réside depuis près de deux ans en France, afin de me "remettre"
physiquement et moralement de cette agression violente. Je reste encore
très affaiblie.
Ayant passés plus de 30 ans en Afrique et dans divers pays, je me suis
vue dégringoler subitement un jour et sans comprendre ce qui
m'arrivait. Je prenais pourtant régulièrement de la Nivaquine depuis de
nombreuses années. Etant née au Congo, je fus nourrie comme tous les
bébés au sirop ! Beurk, ce goût amer me poursuit encore aujourd'hui !
La Nivaquine faisait partie de notre vie au quotidien! Trente deux ans
après, alors que je séjournais au Sénégal, pourtant un Pays moins
"touché" visiblement par le Plasmodium Falciparum, je fus
pourtant terrassée par une fatigue incroyable, et je me retrouvais
maigre comme jamais ! J’avais surtout des céphalées permanentes, cela
me piquait au niveau du front, comme si on me passait un fil de fer par
les narines afin d'extraire quelque chose au niveau du cerveau. Je suis
venue à consulter un médecin sur place pour m'entendre dire que je
souffrais d'une "dépression" et que je devais ainsi ingurgiter du
"Prozac". J'étais outrée, moi, une dépression ? Je vivais depuis tant
d'années en Afrique avec ma fille, et le corps médical subitement me
gratifiait et m'affublait d'une dépression nerveuse ! Certes, j'étais
fatiguée et je pleurais facilement, mais de là à être dépressive? J'en
avais pourtant vu d'autre ! Je refusais net ce verdict et je décidais
de partir quelques temps me reposer en France.
Là, ce fut effectivement la descente vertigineuse et la pente
glissante! Incroyable ! Toujours des maux de tête permanents ; puis je
perdis tout d'abord l'équilibre et j'avais de plus en plus de mal à
marcher, hypotendue. Il fallait que je me tienne à une épaule, sinon il
ne m'était plus possible de faire un pas toute seule. Je délirais et
racontais n'importe quoi. Puis ma vue déclina, et finalement un jour je
n'ai plus pu parler... Finalement alitée, je fus traitée pour une
sinusite. Encore un mauvais diagnostic. Les Médecins en Métropole
(France) étaient loin de s'imaginer, dans mon cas particulier, avoir à
faire à un Plasmodium, par le seul fait d'avoir été traitée par
un Médecin de Dakar. Je continuais ainsi ma descente lente et
inexorable en enfer...
Une nuit, alors que je me rendais
tant
bien que mal aux toilettes, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, puisque
j'étais devenue incontinente, et ne me donnant même pas la peine de
vouloir ou pouvoir me déplacer vu que je ne réagissais plus à rien, je
me retrouvais par terre étalée au milieu du couloir à donner des ordres
à mon cerveau, pour que je puisse au moins me relever. Que nenni, rien
à faire ! Je restais plantée là, à uriner au beau milieu du couloir,
inerte ! Un peu plus tard, j'entendais de l'agitation autour de moi, je
ne voyais rien, je ne réagissais pas, je ne bougeais pas, mais
j'entendais ! Cela faisait un drôle d'effet, je vous assure ! Puis
l'ambulance ... et soudain plus rien, le néant, le black out
total.
Je
fus transférée de toute urgence en REA, transfusée. (parasitemie :35%
Falciparum, insuffisance rénale, insuffisance hépatique, Thrombopénie,
Anémie, etc.) Mon père fut immédiatement alerté, je ne devais pas
passer la nuit, et il vint au milieu de la nuit, après un long
périple, me trouver aussitôt à mon chevet. La situation semblait
critique et cela ne laissait rien présager de bon puisqu’on l’a
autorisé à rentrer en réa à 1 heure du matin ! Aussi bizarre que cela
puisse paraître, je l'ai bel et bien vu (d'en haut) auprès de moi, mon
petit papa, et il ne m'a pas quittée une seule minute ; le lendemain,
j'émergeais de mon trou noir et remontais coute que coute la pente.
C'est fou ce que le corps est bien fait !
Je ne sais pas encore aujourd'hui comment et par quel miracle je m'en
suis sortie. Je garde le souvenir d'amis et connaissances qui
"partirent" en 2 jours d'un Plasmodium Falciparum à Dakar.
Quant à moi, ma descente aux enfers aura duré quelques trois semaines
avant la réa.
Il m'aura fallu un long moment avant de pouvoir marcher à nouveau, à
retrouver la vue, l'ouïe, bref tous les sens que j'avais perdu.... Et
aujourd'hui, difficile de vivre avec mes séquelles mais je suis là pour
pouvoir témoigner et brandir une pancarte : "Attention, cela n'arrive
pas qu'aux autres!" N E
B A N A L I S E Z P A S L E P A L U
D I S M E !!!
Je tenais à
remercier à travers ce site, les Pompiers et SAMU d'Alès (30), les CHU
d'Alès et de Nîmes, qui sans eux, ne serais plus là pour écrire ces
quelques mots.
Donc, Un Grand Merci Encore, vous avez été formidable !!!!

Mon
retour à Dakar fut difficile, n'ayant pas été suivie en réadaptation,
réeducation neurologique, kiné etc. j'essayais de réapprendre toute
seule mais je n'y arrivais pas, j'étais vraiment très diminuée et
fatiguée.
Je n'ai pas pu reprendre mon travail alors que j'étais revenue pour
cela. Je me sentais être un zombi.
Puis rechute ----> re-hôspitalisation (Mon cher Confrère, Nous avons
hospitalisé Mlle Nathalie Constantin à Dakar il y a quelques moi pour
un Paludisme à Plasmodium Falciparum confirmé par Goutte epaisse et
QBC. Le traitement consiste en des perfusions (..) toutes les huit
heures. Vu les circonstances et le passé de Paludeenne Chronique nous
pouvons traiter de la meme façon Mlle Constantin. Restons à votre
entiere disposition (...) Dr E Haroun)
C'est là que je vendis ma jument, et ma fille sous le bras, nous
quittâmes l'Afrique définitivement...

Dakar 1994
Ma
belle Espérance que j'ai dû laisser à Dakar...

Atteinte
neurologique et multi-organes
Et aujourd'hui ????
Je reste encore très fragile et fatigable.
Subissant des problèmes visiblement "séquellaires" neurologiques,
syndrome extra pyramidal entre autre, et musculaires (hypotendue, machoire
serrée), avec une
anémie et une tension entre 8 et 10, je ne peux toujours pas retrouver
une vie normale, ayant des moments où, alitée, je ne peux absolument
rien faire.
Ce qui m'empoisonne la vie :
Douleur raideur articulaire : on dirait une vieille quand je me lève,
souvent la jambe gauche, ne suit pas.
Mal aux articulations et muscles, fatigabilité
musculaire, engourdissements, fourmillement, et faiblesse : bras gauche jambe
gauche épaule gauche qui me font tres mal.
Main Gauche : hypoesthésie et hypoalgésie très marquée au chaud et au
froid. Pied Gauche : hypoesthésie très importante au froid, légère au
chaud, hypoalgésie majeure au froid et légère au chaud. Pied Droit :
hypoesthésie au chaud, hypoalgésie relativement importante au froid et
au chaud.
Parfois tremblements (membres, langue)
Problèmes de memoire, incoherence, désorientation
Céphalées, fatigue extrême
Sifflements,
acouphènes
Insomnie
Tension basse, vertiges, perte de contact (totalement deconnectée), etc.
Diminution de la vue vertigineuse. Vue trouble, floue, dans le
brouillard total par moment.
Incontinence urinaire
qui s'accentue quand je suis fatiguée, et devient très gênante.
Température du corps qui ne se régule plus (forte sensation de brulures)
J'adorais l'eau, je n'aime plus me baigner
(...)
Ce
qui est dur aussi, est de ne pas avoir été comprise et
entendue pendant
des années par mon entourage et médecins ne connaissant
trop peu cette maladie tropicale, dont les effets néfastes d'un
neuropaludisme, je
me suis entendu dire être excessive, alcoolique, faire du
cinéma, et
j'en passe. Le fait d'avoir faire la connaissance de Denys (20%
falciparum), "miraculé"
comme moi, m'a fait accepter mon état, et ma maladie, que je ne
serai
plus jamais la meme.
Le
passage
chez un psy est indispensable pour s'aider à accepter le nouvel
être
que nous sommes, nous ne revivons pas du tout de la même
manière
qu'avant le choc puisque le neuropaludisme s'attaque au cerveau ; ayant
été infectée à 35% falciparum, j'ai eu
beaucoup de chance, et faire la connaissance de Marc (25% falciparum,
convultions etc.) et sa famille m'en a fait prendre encore plus
conscience.
Prendre son mal en patience, il n'y a pas de traitement comme me disait
un Professeur spécialiste du Paludisme de l'hôpital de l'Archet à Nice.
Nathalie
(2010)
****************************
* IRM Cérébral 2010 :
Quelques hypersignaux relativement nombreux pour l'âge
de la substance blanche peri-ventriculaire, à surveiller.
Quelques micro-lacunes aspecifiques de probable origine ischemique.
* Scintigraphie 2012 :
Les
régions anterieures et en particulier fronto-orbinaires ou encore le
cortex cingulaire antérieur paraissent hypoperfusées de maniere
relative par rapport au reste du cortex et ce de maniere discrètement
asymétrique au niveau du coté gauche.
Conclusion :
Il existe ce jour une hypoperfusion relative des regions
fronto-orbitaires et cingulaires anterieures, discrètement asymétrique
aux dépens du côté gauche.
(cela touche tout le réseau ACC, hypoperfusion du Cortex Cingualire
Antérieur, qui est matrice de la douleur, fatigue, motricité,
hippocampe (memoire), émotionnel, intégration
sensation etc etc...)
* Observation de manière remarquable en consulation
une mydriase non réactive à la lumière droite, résolutive en 30
secondes.
* PES 2012 :
(...)
Par contre les ondes de la jonction cervico-bulbaire P14 et corticale
N20 ont des latences allongées, de ce fait le temps de conduction
centrale est allongé à droite et à gauche, et ce de façon symétrique,
on note aussi une réduction de l'amplitude de l'onde corticale N20
induite par la stimulation du nerf median gauche.
- en sus : Hépatite A - Crises d'épilepsie dont une
très violente avec hemorragie meningée ----> 5J d'hospitalisation
*
2015 : Hopital L'archet (suivie depuis 2010 en
infectiologie/parasitemie) : L'état général de cette patiente s'est
aggravé et en particulier au plan neurologique. Elle presente outre une
insomnie et des vertiges ainsi que des douleurs musculaires fréquentes
des fasciculations de l'hémiface droite.
De plus, on remarque de nombreux hématomes majoritairement au niveau
des membres inferieurs. Par conséquent, un bilan neurlogique et un
bilan clinique d'hématocoagulation me paraissent indispensables à court
terme.
A
noter que les troubles psychologiques dont souffre Madame CONSTANTIN
sont indeniablement en rapport avec les sequelles de son neuropaludisme.
IRM fin 2015 :
Malaria sévère avec atteinte neurologique et multi
organes en 1999 et 2000
Hypersignaux de la substance blanche periventriculaires sus tentorielle
hypoperfusion cérébrale des régions fronto-orbitraires, et cortex
cingulaire antérieur
altération des PES au niveau du tronc cérébral
troubles cognitifs,
Paralysie Hémicorps G
fasciculations de l’hémiface droit
désorientation, perte d'équilibre,
syndrome extra piramidale
mydriase - myosis
chutes - vertiges - violente crise d'épilepsie - hémorragie meningée - coupure de contact tête-corps --->
inconscience
insomnie
douleurs musculaires, etc….
point extra chaud sur des points du corps qui me reveillent la nuit
Sensibilité lumière et bruit
paralysie faciale
paralysie jambe G
Paralysie bras G
hemicorps G
****************************
Denys

Bonjour Nathalie
Je trouve ton message après une journée de travail, je suis occupé au
montage d'un film que j'ai tourné en juin, dans la Chartreuse, et qui
s'est on ne peut mieux passé. Depuis "la maladie", déclarée chez moi
début février 2009 après un séjour au Cameroun pour le tournage d'un
autre film (puisque tu as vu mon blog, tu sais sans doute quelles sont
mes activités). Je m'étais fait piquer plein de fois, le tournage
s'étant déroulé dans les bas-fonds, très humides et infestés et je
n'avais pas apporté la garde-robe adéquate : j'avais des shorts, des
chemisettes....
J'étais à ce moment-là fragile, parce que fatigué après une année 2008
très chargée, et j'étais rentré deux jours avant le départ pour Yaoundé
d'un autre tournage au Liban, sur le camp de Palestiniens réfugiés,
Chatila de sinistre mémoire après les massacres très connus de 1982.
Après mon retour en France, et après avoir continué à prendre durant
une semaine (mais j'ai appris bien plus tard que j'aurais dû en prendre
pendant au moins trois semaines après le retour) le médicament
préventif que je suis habitué à prendre à chacun de mes séjours en
Afrique Subsaharienne, la Doxycycline, j'ai eu des coups de fatigue
imprévisibles, puis des pertes d'attention. J'étais rentré chez moi à
Marseille où j'habitais alors, m'étais livré à mes activités
habituelles sans plus de difficultés que celles que j'attribuais à ma
fatigue accumulée, avant de me rendre à Cannes pour entreprendre avec
mon ami G, monteur, le commencement du montage de ce film camerounais
(sur la souveraineté alimentaire). Et c'est là que la fatigue s'est
transformée, absences plus fréquentes, baisse de mon acuité
intellectuelle, grande faiblesse généralisée... Mon ami chez qui je
résidais et travaillais m'a alors conseillé d'aller consulter son
médecin de famille, pas loin de chez lui. J'ai pris rendez-vous et m'y
suis rendu le lendemain. J'ai raconté ma petite histoire, ma grande
fatigue, ai mentionné que j'étais rentré récemment d'un séjour en
Afrique... et cette praticienne a diagnostiqué, après m'avoir ausculté,
puis pris ma tension, ...une grippe ! Je la cite de mémoire : "Oui,
c'est une grippe, tout le monde a la grippe en ce moment" et elle m'a
prescrit de l'aspirine et de la vitamine C.
Quelques jours après, je suis rentré à Marseille où d'autres activités
m'attendaient, notamment participer à une réunion d'information sur le
voyage que j'avais fait au Cameroun en compagnie d'un couple de paysans
français. Je devais filmer avec G cette réunion à laquelle j'avais
invité une amie, spécialiste notamment des questions d'alimentation
dans le monde, S G. J'avais décliné la veille au dernier moment
l'invitation d'un amie très proche qui fêtait ses 50 ans, j'avais même
oublié où cette fête devait se passer (dans une salle louée, loin de
chez elle, et sur le tard je suis allé sonner à sa porte, à très peu de
distance de chez moi, où j'ai donc évidemment trouvé porte close.
Durant la réunion, j'avais demandé à G de prendre la caméra, car je ne
m'en sentais pas capable. Pourtant, au cours de la réunion, je me suis
levé et ai pris la parole, peu de temps mais énergiquement malgré tout.
Le lendemain, après avoir partagé un petit déjeuner avec mon amie S à
l'hôtel que j'avais réservé pour elle, je l'ai raccompagnée à
l'aéroport en voiture, elle rentrait chez elle à Paris. J'avais encore
des passages à vide, pas tout le temps, mais je les attribuais toujours
à la fatigue, en pestant de ne pas parvenir à m'en remettre.
Deux jours plus tard, dont je n'ai pas gardé beaucoup de souvenirs
sinon celui que c'est à ce moment qu'est intervenue la douloureuse et
brutale conclusion d'une histoire amoureuse difficile, je suis parti à
Paris où je devais notamment rencontrer deux personnes d'une ONG qui
avait financé mon voyage au Cameroun. En arrivant dans leur bureau, je
les ai prévenues de ma fatigue... et ce qu'il me reste comme souvenir,
c'est que j'ai été incohérent, suscitant la surprise de mes
interlocutrices, puis que je me suis excusé et suis parti sans demander
mon reste. En sortant de l'immeuble, je ne savais plus où je devais
aller, où était le métro, plus rien. J'ai eu la chance de trouver un
taxi, j'ai pu indiquer au chauffeur l'adresse de l'hôtel ou j'avais
pris une chambre, près de la République, et là, je me suis couché, puis
endormi rapidement. Le lendemain, un samedi, j'avais rendez-vous avec
une amie, M, pour prendre un brunch. Suis-je allé chez elle ? Est-elle
venue me retrouver à l'hôtel ? Je n'ai eu la réponse à cette
interrogation que bien longtemps plus tard. Et le lendemain, le
dimanche, il était question que je dîne avec C, la maman de mon fils
dont je suis divorcé depuis 19xx mais avec qui j'ai conservé de très
bonnes relations. Elle devait aller au théâtre en début de soirée, et
au téléphone, nous étions convenus que sans doute, si elle n'avait pas
trop sommeil en sortant, elle viendrait me retrouver quelque part le
soir pour aller dîner. J'étais toujours dans cette chambre d'hôtel. A
un moment dans l'après-midi, alors que je sentais de plus en plus mal,
je lui ai laissé un message sur le répondeur de son portable, lui
disant que je me sentais très mal et je lui demandais sans doute de
façon pressante de venir me voir dès que possible à l'hôtel dont je lui
donnais le nom et l'adresse.
C'est alors que tout s'est accéléré : C est venue, elle m'a vu dans un
sale état, et sachant que j'étais rentré d'Afrique depuis peu, et
connaissant elle-même le paludisme pour en avoir attrapé une forme
relativement bénigne quelques années auparavant, elle a tout de suite
pensé que je pouvais avoir une crise. Elle a donc pris mes affaires,
appelé un taxi, je me souviens à peu près que j'ai demandé à la
réception de l'hôtel si je pouvais avoir un thé, et nous sommes partis
aux urgences de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. La suite, je ne la
connais que parce que C me l'a racontée, j'ai été accueilli, on m'a
fait le test de goutte épaisse, puis d'autres examens. C qui patientait
dans la salle d'attente, croyait qu'on me donnerait un traitement, puis
qu'elle me raccompagnerait chez elle où je serais mieux qu'à l'hôtel
pour me rétablir, en un jour ou deux, comme elle-même s'était rétablie
lors de sa maladie. Et au bout d'une heure ou deux, finalement, on a
prévenu C que je rentrerais pas avec elle chez elle, mais que le
service des urgences avait appelé le Samu, après avoir constaté qu'il
n'y avait pas de place pour me garder, pour me conduire au service de
réanimation de Cochin. Il paraît que j'ai parlé avec l'infirmier du
Samu quand on m'a emmené, et même que j'ai répondu aux questions de
l'interne de garde de Cochin à mon arrivée. Je n'ai gardé aucun
souvenir de ces moments... et je ne me suis réveillé que 10 jours plus
tard du coma dans lequel je suis tombé cette nuit-là, dans la chambre 2
de la Réa de Cochin.
La suite serait très longue à décrire. L'essentiel pour moi est que je
suis guéri !
A mon réveil, le temps que je reprenne mes esprits (temps très long,
que j'évalue à deux semaines au moins après la sortie "médicale" du
coma), j'ai compris que j'allais guérir, que la maladie avait été
jugulée. Encore plus tard, j'ai appris que pendant cette longue
semaine, les médecins avaient dit à mes proches (C, notre fils J, mes
sœurs et quelques amis intimes) que "le pronostic vital avait été
engagé", ce qui veut dire que j'étais entre la vie et la mort. Et bien
plus tard, le parasitologue de Cochin que je suis retourné voir pour
des visites de "suivi", m'a dit que pendant trois jours, durant le
coma, l'ensemble du corps médical qui s'occupait de moi avait cru que
je ne m'en sortirais pas. Une des médecins, N D, qui me soignait à la
Réa de Cochin (où je suis resté deux mois) m'a expliqué un jour, alors
que j'avais retrouvé la majeure partie de ma lucidité, que le
"pronostic vital" est engagé lorsque le taux d'invasion du parasite
atteignait 5 %, et que dans mon cas il avait été mesuré à 20 %. Mais
lorsque ces informations m'ont été données, elle m'avait déjà annoncé
que j'étais tiré d'affaire, guéri du paludisme, mais que du fait cette
forme-là, le "neuropaludisme", j'allais mettre du temps à m'en
remettre. Je ne savais pas bien ce que ça voulait dire, mais je
constatais qu'allongé sur ce lit d'hôpital, je ne pouvais pas me lever,
ni bouger mes deux bras ou tellement peu, que ma voix s'était envolée,
à peine pouvais-je murmurer quelques mots à voix très basse. Après ces
deux mois (7 semaine et demi exactement), et après aussi des recherches
apparemment difficiles, j'ai été admis dans un hôpital spécialisé dans
la réadaptation, "l'Adapt" à Soisy-sur-Seine, près d’Évry, où je suis
resté 3 mois et demi avant d'y revenir admis en ambulatoire trois jours
par semaine pour encore un autre mois, puis y avoir refait un séjour un
mois après en être sorti.
Aujourd'hui, il y a presque un an que j'ai quitté l'univers
hospitalier. Je vais bien. Mais j'ai encore mis des mois avant de
pouvoir retrouver une activité "normale", et si j'ai refait depuis lors
deux nouveaux séjours en Afrique (l'un en décembre 2009, au
Burkina-Faso pour parachever le tournage d'un autre film, l'autre en
février de cette année, à l'invitation de mon amie S, pour visiter les
réserves animalières de Tanzanie), si je me convaincs chaque jour que
"c'est fini", que la maladie est désormais derrière moi, je sais bien
qu'il m'en reste des traces. Je continue à aller régulièrement chez un
kiné pour retrouver la totalité de la mobilité de mon bras gauche, et
surtout je ne peux pas me défaire de cette fatigue qui me prend chaque
jour, je n'arrive pas à rassembler mes capacités de concentration aussi
longtemps qu'auparavant, je me surprends à commettre des erreurs
d'inattention fréquemment (et des fautes de frappe sur le clavier de
l'ordinateur, ce qui m'oblige à me relire à chaque ligne), à ne pas
avoir toute la maîtrise de mes geste... Les médecins ont eu l'amabilité
de me rappeler que je n'ai plus 20 ans et qu'à mon âge (58 ans), je
dois me faire à l'idée que l'on ne se rétablit pas aussi vite que quand
on est jeune... Il me faudrait apprendre la patience, mais je n'y
parviens pas très bien. Mais je vis une vie quasi normale, je suis en
train de retrouver une activité qui me va, d'avancer dans mon travail,
de reconstruire mon économie personnelle qui en a pris un grand coup :
un an et plus sans travailler, compte tenu de mon statut d'intermittent
du spectacle ayant perdu le droit à l'indemnisation juste quelques mois
avant la maladie, c'est une pente difficile à remonter.
Je termine ce récit (mais il y aurait encore tant à dire !) en
insistant sur le fait que j'ai été magnifiquement soigné par tout le
corps médical et paramédical, d'un bout à l'autre de sa hiérarchie, des
grands patrons au personnel de service et de ménage sans distinction,
très humainement aussi, et que je crois devoir énormément à toutes les
personnes de ma famille et à tous/toutes mes ami(e)s qui m'ont apporté
tant d'amour et de soutien et qui continuent à le faire aujourd'hui. Je
n'aurai jamais assez de "merci" pour exprimer toute cette gratitude.
Merci aussi, Nathalie, de m'avoir offert cette opportunité
d'écrire ces lignes. Elles complètent le travail que j'ai fait, après
la sortie de l'hôpital, avec un psychothérapeute qui m'a aussi beaucoup
aidé à refaire surface.
Bien cordialement et avec toutes mes très sincères félicitations et mes
remerciements pour ce que tu fais avec ton site Internet...
Denys
http://denyspiningre.blogspot.com/
juillet 2010
*******
Décembre 2011 :
Longtemps plus tard, je reprends ce texte. Je l'ai relu, y ai apporté
d'infimes corrections.
Ce que je peux dire, pas loin de trois ans après le déclenchement de
cette maladie, et à la veille de retourner deux fois en Afrique (une
fois ce mois de décembre 2011 pour aller encore avec mon amie S et à
son invitation en Afrique du Sud, Botswana et Zimbabwe, une autre fois
en janvier pour un ultime tournage au Burkina Faso), c'est que je suis
dans la vie, dans ce que de l'extérieur on pourrait qualifier de vie
"normale".
De fait, je me suis installé dans un autre lieu dans la petite ville de
Saintes, choisie parce que j'y ai des amis, que la vie y est calme,
qu'elle n'est pas éloignée de l'Océan, ni de chez ma Maman qui vieillit
à Bordeaux. Après plus d'un an passé en ermite dans une maison en
région parisienne, j'ai décidé ça, de me replonger dans la vie sociale,
active, politique, associative. Et ici, c'est facile, les gens sont
ouverts et accueillants avec moi, pas intrusifs. Toutes les personnes à
qui j'ai raconté ma vie de ces dernières années, la maladie, la
guérison, ont été attentives et attentionnées. C'est très agréable. Et
parfois j'ai de la visite : mon fils, sa maman, mes sœurs, des ami(e)s…
Je leur montre "ma" ville, qui est belle et qui me plaît comme me plaît
le petit appartement que j'ai trouvé, proche du centre, devant un
magnifique chêne que je regarde chaque jour et que j'aime.
J'ai eu à apprendre et accepter plusieurs transformations en moi,
suites de la maladie : la lenteur, car si mon esprit a bien retrouvé sa
vivacité, en revanche physiquement, j'ai toujours cette fatigue
permanente. Et aussi la difficulté à me concentrer : la lecture est
devenue impossible pour moi, je ne peux plus aborder les livres, juste
les journaux ont grâce à mes yeux. Il m'arrive fréquemment de
m'endormir au cours d'une réunion ou encore d'une séance de visionnage
de films quand je participe à la sélection de courts ménages africains
pour un festival où je me suis laissé embarquer. De la même façon,
l'écriture est difficile. J'ai dû m'y remettre, évidemment, car je n'ai
pas arrêté de travailler. C'est laborieux. J'écris souvent, à la fois
pour le travail, à la fois pour le quotidien, des courriers, des
réponses à des courriels, des écrits un peu politiques. Et toujours, je
dois m'y reprendre à plusieurs fois, relire avec une très grande
attention pour débusquer les fautes, les mots oubliés, les phrases sans
verbe, plein de petites fautes qui émaillent tous mes écrits. C'est
comme les actes de la vie quotidienne : parfois je suis incohérent, je
commence à faire quelque chose et je ne finis pas, je dois m'écrire des
listes pour ne pas omettre la moitié du programme que je me fixe, etc.
On me dit, mes amis me disent qu'eux aussi, il leur arrive les mêmes
mésaventures, que c'est du fait de l'âge qui avance. Je n'insiste pas
pour affirmer "ma différence".
Ce n'est pas le plus important.
Ce qui compte, c'est que je suis dans la vie, que je profite de ses
plaisirs, que j'apprécie tous les instants, toutes les belles choses,
sans hâte ni frénésie, que tout ce qu'il m'arrive de bien est un cadeau
que je reçois avec gratitude. Et que les "petits malheurs", les petits
handicaps sont finalement un peu insignifiants. Pas envie de me
plaindre, juste envie de continuer, tant que je pourrai, à faire ce que
j'ai à faire, continuer à vivre selon mes désirs et mes convictions,
continuer à chercher ma place, même si je pourrais dire que je l'ai
trouvée. Mais lorsque je crois être à ma place, il m'apparaît aussitôt
que je peux bouger encore, évoluer encore un peu… Cette maladie qui m'a
atteint ne me protège pas d'autres maladies, certaines qui me
poursuivent depuis "avant", d'autres qui apparaissent, la vie et le
vieillissement, comme tout le monde.
Oui, je suis comme tout le monde, avec juste ce pas de côté et ces
petites différences dues aux suites de la maladie.
La maladie, elle me poursuit un peu : cette histoire d'un couple de
Grenoble qui avait adopté un tout petit enfant au Bénin, et qui a
appris au moment d'aller là-bas le chercher qu'il avait attrapé un
neuropaludisme. Finalement ils sont rentrés sans l'enfant, trop faible
pour voyager. Ils m'ont téléphoné après m'avoir demandé par mail s'ils
pouvaient le faire; bien sûr, j'ai fait mon possible, avant leur voyage
pour leur parler un peu de l'Afrique qu'ils ne connaissaient pas du
tout et les prévenir que peut-être l'enfant qu'ils allaient enfin
rencontrer pourrait ne pas rentrer avec eux, et à leur retour pour les
aider, autant que je le pouvais, à renouer avec la vie et à regarder
devant eux. Pour eux, ça a été une très rude épreuve, pour moi moins
rude évidemment, mais une "remontée" de souvenirs, pas si simple, pas
anodin. Et puis plus récemment, cette femme dont le mari, pris pas
cette même maladie il y a un an, et une partie du cerveau gagné par le
parasite, ne peut pas bouger, pas parler, tout juste manifester par un
sourire ou un mouvement de sourcil un peu de plaisir ou d'assentiment,
un peu de ce qu'il lui reste de vie. Une bagarre pour récupérer les
images de l'IRM, aller consulter d'autres spécialistes que ceux qu'elle
a vus et qui ont baissé les bras, parler d'espoir, de courage, de lutte
contre l'indifférence extérieure et l'effondrement intérieur.
Je ne sais pas ce qui m'anime devant ces situations, j'ai juste le
sentiment que je dois répondre présent à ces sollicitations.
Heureusement que je peux échanger avec toi, Nathalie, toi qui es aussi,
et bien plus que moi, investie dans ces combats contre le silence,
l'ignorance. Toi qui es devenue une nouvelle sœur, toi avec qui s'est
installé un lien d'un genre unique, indéfectible. Une solidarité de la
maladie et de la rémission. Je te dédie ces lignes.
A bientôt, tant que le vie nous sourie… alors qu'elle aurait vraiment
pu s'arrêter sans crier gare…
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Marc

Bonsoir Nathalie,
Je vous remercie de bien vouloir
m'écouter. Voilà cela c'est passé au
mois de janvier mon mari s'appelle Marc .Il travaillé à
l'étranger en plate forme pétrolière ou à terre .Depuis le mois
de Décembre il se trouvé au congo à terre Vers le 19 janvier il
est rentré à la maison et une semaine après il a commencé à etre
fatigué de la fièvre le surlendemain il aété chez le medecin il
est revenu à la maison en me disant que cela été la grippe c'était le
mardi le jeudi il retourne le revoir il était encore mal le docteur lui
donne encore un traitement en lui disant que cela été encore la grippe
nous n'avons jamais pensé que cela pouvez etre le palu pourtant on en
parlé à la maison.Le jeudi après midi je rentre du travail et je vois
que marc est de plus en plus mal enflé les yeux jaunes du mal à
respirer.J'appelle les pompiers en leurs disant que je trouvé mon mari
pas trop bien et que j'aurais bien aimé qu'il aille à l'hopital ils
n'ont pas voulu venir et me demande de l'emmener chez notre médecin
nous sommes allés. le médecin a fait une lettre mais ne voyait pas
qu'il était mal.Nous voilà parti je n'étais pas tranquillle en voiture
.Arrivé aux urgences nous avons a peu près attendu un quart d'heure .un
moment àprès il vient me chercher et me dit qu'il a le paludisme.Il
l'on mis sous quinine hoxygène et ils cherchaient un hopital pour le
transferer en réanimation en soins intensif nous avons attendu 3 heures
avant que le samu vienne et finalment il a été transfere sur l'hopital
d'avignon.Le lendemain a midi j'ai eu le droit d'aller le voir il était
faible je lui ai donné à manger un moment àpres nous sommes partis avec
mes deux enfants nous sommes revenus à 18 heures aux heures de visite
et là le cauchemar a commencé marc avait eu des convulsions je me
demande pourquoi on nous a laissé rentrer dans sa chambre vu dans
l'état qu'il était en ayant eu peur ils nous on fait sortir et voilà un
moment après intubation il l'on plongé dans le comamais après il est
tombé dans le coma et voilà une parasitémie à 25%.comme vous le
savez ça attaqué le foie les reins oedeme au cerveau dans le corps .il
s'est retrouvé dialisé .transfusé.la totale 46 jours de réa.Maintenant
au niveau santé tout va bien .Mais voila il y a qu'une jambe qui bouge
le haut du corps les bras très peu il est prisonnié de son corps la
déglutition c'est difficile il a les muscles contractés .maintenant
moins. la machoire est contractée on arrive meme pas à passer une
cuillere.Il est toujours en unitée d'éveil mais il va falloir qu'il
aille ailleurs .Il me proposait un centre de vie familiales retour à la
maison mais je ne suis pas d'accord il faut qu'il aille dans un centre
de réducation neurologique on va se battre il a 51 ans quand on lui
parle on arrive à le faire pleuré il a des émotions quand on blague il
rigole on pense qu'il comprend beaucoup de chose mais il n'arrive pas
ni par des gestes ou clignement des yeux Marc est bien éveillé par
moments il est lointain mais il sait bien écouter il faut faire
attention il regarde bien de partout .Nous habitons la drome nous
sommes à peu près a 50 km d'avignon.qu'est ce que vous en pensez de
tous cela faut il allé dans un grand centre mais ou je me sens perdu.
En attente d'une réponse à bientot nathalie .
(31 octoblre 2011)

Marc, apres le
neuropaludisme
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Jérôme
Nero paludisme - un témoignage anonyme car je recherche du boulot
1) Vous avez une forte probabilité de
mourir si votre entourage n’a pas les bonnes
réactions et ne monte pas au créneau – la
réactivité atténuée à
l’étranger et les couts de rapatriement retardent
les prises des décisions qui peuvent vous
sauver
J’avais été envoyé par ma
société, une filiale de la caisse des
dépôts, au Congo Brazzaville.
Je suivais correctement la médication préventive anti paludéenne préconisée du moment
Apres quelques semaines j’ai eu une asthénie sans
fièvre (nb : la médication préventive prise avait
dénaturé les symptômes du paludisme).
J’ai été consulter. Le médecin n’a
rien vu et ne m’a même pas pris au sérieux.
Le lendemain j’étais en complète confusion et
hospitalisé à l’hôpital avec un diagnostic de
consommation volontaire ou involontaire de champignons
hallucinogènes (terme consacré pour parler de drogue sans
en avoir la preuve)
Heureusement, le médecin de l’hôpital a
pensé à me faire une goutte épaisse qui permet de
diagnostiquer le paludisme. Heureusement le jour de réalisation
de cette analyse, effectuée une fois par semaine par
l’hôpital malgré sa simplicité, était
programmé le lendemain.
Le lendemain j’étais en coma stade 2, le diagnostic de
palu avait été posé et le médecin de
l’ambassade de France avait signé mon ordre de
rapatriement.
Ce rapatriement qui aurait pu être effectué le soir
même a été différé en raison des
atermoiements de ma société et de son assureur Mondial
Assistance.
Grace à l’engagement de ma femme, de
l’équipe locale avec laquelle je travaillais,
du responsable d’une équipe d’experts que je
recevais, frère du directeur d’un grand journal, ma
société a accepté de payer mon rapatriement (en
espèces, Air France refusant les autres moyens de paiement dans
un délai aussi court).
Il a pu être effectué le lendemain soir
grâce à l’énergie déployée par
l’équipe locale de ma société pour
récupérer avec difficulté mon passeport au
service de l’immigration et réaliser mon transfert vers
l’aéroport, l’ambulancier étant parti
effectuer des courses privées et j’en passe.
Sans cette équipe locale et son énergie je serais mort dans ce contexte d’expatriation.
Le rapatriement a été effectué alors que
j’étais dans un état neurologique alarmant coma bon
stade 3, arythmie cardiaque et mouvements d’enroulements
bilatéraux (plus de contrôle cérébral des
muscles)
A noter que deux jours plus tard nous recevions un mail de Mondial
Assistance (heureusement pour une fois leur manque de
réactivité a servi), refusant de prendre en
charge mon rapatriement, acceptant de faire venir ma femme et
envisageant mon transfert vers Libreville !!!.
Je suis resté dans le coma pendant environ dix jours avec
un pronostic vital engagé comme on le dirait actuellement.
Après deux mois j’ai repris mon activité avec une
interdiction de la médecine du travail à me faire
repartir en zone paludéenne. En fin
d’année j’étais licencié pour
raison économique (c’était une autre époque
!!!)
2) et votre vie future peut en être gravement affectée
Et ma vie professionnelle a continué après une
période de 2 ans de chômage. Ce neuro-paludisme
l’a affecté de façon déterminante.
Médicalement j’ai eu des périodes de grande fatigue
et de dépression. Mon entourage a noté des
modifications importantes de comportement, raisonnement,
mémoire et énergie.
Professionnellement mon salaire moyen a été de
moitié inferieur à la moyenne des
ingénieurs de mon école, j’ai traversé 5
années de chômage et 2 de chômage partiel.
A noter que ces troubles psychiques pouvaient
également être attribué à
l’hépatite C que m’ont inoculées les
transfusions effectuées lors de mon rapatriement ou à
l’hôpital ( 5 transfusions effectuées à un
moment où on n’était pas capable d’en
détecter la présence du virus VHC dans le
sang). Ce VHC a été identifié
récemment (charge virale très
élevée) et éradiqué avec une
trithérapie exténuante.
3) Voilà mon témoignage,
J’espère qu’il servira à augmenter la
réactivité des personnes qui vont en zones
paludéennes et celle du corps médical et permettra aussi
de mieux comprendre la dangerosité des conditions dans
lesquels se retrouvent touristes ou expatriés dès
qu’ils sont en zone paludéenne.
J’espère également qu’il servira, en
France, à une meilleure prise en compte juridique des
effets de cette maladie mortelle.
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