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CAVALERIE D`AFRIQUE
Nom : CONSTANTIN
Prénom(s) : Alph. M. L.
Grade : Sous-lieutenant
Régiment: 1er Rang d`ancienneté: 1 sept. 71
LE PETIT VIN DE COIFFY
1 Il est là-haut sur la colline Un village aux blanches maisons ; De là votre regard domine Riants coteaux et frais vallons. Tout alentour la vigne pousse : C`est le royaume du raisin, Son petit vin pétille et mousse, Oh ! Quel aimable petit vin ! 2 Devant ses vertus je m`incline ; Il fait renaître la gaieté, Il chasse au loin l`humeur chagrine, Au malade, il rend la santé ; Il réjouit le cour des femmes, Il rend les hommes plus galants ; Il répand jusqu`au fond des âmes, Les parfums les plus enivrants 3 Mais c`est surtout lorsqu`on voyage, Par un brillant soleil d`été, Qu`il faut demander au village, Le vin de l`hospitalité. Vous laisserez au fond du verre La fatigue d`un long chemin, Vous irez au bout de la Terre Quand vous aurez goûté mon vin. 4 Ce petit vin qui vivifie, Combat le ravages du temps ; C`est l`élixir de longue vie Qui vous soutient jusqu`à cent ans Dans ce coin béni de la Terre Pas n`est besoin d`un médecin Et j`y connais un centenaire Qui chante en se versant du vin. Refrain Le vin de Coiffy Pétille, pétille. Gloire à Dieu Qui fit Le vin de Coiffy ! Tout autour de moi Sautille, sautille. La Terre en émoi Tourne autour de moi Que jamais ne cesse Ma si douce ivresse ! Le vin de Coiffy M`ôte tout souci. Qu`on m`en verse encore Du soir à l`aurore Gloire à Dieu qui fit Le vin de Coiffy !
L`auteur de cette chanson est un Bourbonnais d`adoption, Alphonse CONSTANTIN.
Alphonse Marie Louis Xavier CONSTANTIN est né à Valréas dans le Vaucluse, le 31 décembre 1851.
Lieutenant au 1er régiment de chasseurs d`Afrique à Blidah (Algérie), blessé ou accidenté à une jambe, il vint à Bourbonne-les-Bains, où il épousa Marie-Anne BOMPARD, fille d`un pharmacien de la ville, où il était devenu percepteur.
Il fut ensuite rédacteur en chef de l` Avenir de la Haute-Marne, imprimé à Langres.
Il composa la romance « Le vin de Coiffy », qui fut chanté d`abord par la chorale « l`Union musicale de Langres » et vulgarisé ensuite.
Son fils, Maurice CONSTANTIN-WEYER (1881-1964) fut également journaliste et écrivain.
Il est couronné par le Prix GONCOURT en 1928, pour son roman « Un homme se penche sur son passé » inspiré des années qu`il passe au Canada ente 1904 et 1914. Gérard SCHNEIDER - Adh 2646 |
